Pépite d’Evangile

Evangile de Jésus-Christ selon Saint Luc

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples en parabole :
« Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ?
Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ?

Le disciple n’est pas au-dessus du maître ;
mais une fois bien formé,
chacun sera comme son maître.

Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère,
alors que la poutre qui est dans ton œil à toi,
tu ne la remarques pas ?

Comment peux-tu dire à ton frère : ‘Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil’,
alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ?
Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ;
alors tu verras clair
pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère.

Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri ;
jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit.
Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit :
on ne cueille pas des figues sur des épines ;
on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces.
L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l’homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais :
car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur. »

La parabole des deux aveugles développe le thème du regard. Jésus nous invite à nous méfier de nous-mêmes : Ainsi, quand nous nous considérons comme des guides, de bons accompagnateurs, n’oublions pas que nous sommes des aveugles de naissance. Jésus nous renvoie à notre condition de pêcheur, certes capables de belles choses mais seulement si nous le suivons, si nous acceptons de dépendre de lui.

La parabole de la paille et de la poutre est bien connue.
Quatre éléments dans cette petite histoire : Simplement, une paille, une poutre, deux frères.
Jésus ne nous dit pas ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire.
Jésus nous indique la manière par laquelle nous devons regarder l’autre.
La tentation est si grande d’augmenter les défauts de son frère et de minimiser les nôtres. Surtout entre frères !
De fait, être chrétien c’est porter un regard bienveillant, sur les personnes, sur ses frères, sur les situations humaines.
Comme Jésus est venu dans le monde pour ouvrir les yeux des aveugles, à leur tour, ses disciples ont pour missions de porter au monde la lumière du Christ, de révéler ce qui est bon en l’homme.

Luc passe ensuite sans transition à la métaphore de l’arbre et des fruits, ce qui donne à penser qu’on est toujours dans le même registre : le disciple qui ne se laisse par éclairer par Jésus-Christ  reste dans son aveuglement et porte de mauvais fruits ; De quel fruit parle-t-il ?
Dans le contexte, on peut penser que Jésus désigne les fruits comme étant nos comportements, nos attitudes face aux autres.
Autrement dit, montre-moi ton comportement, je te dirai si tu es un bon disciple.

Ah, la fraternité…
Profitons de cette journée pour réfléchir à notre manière de regarder les autres et de vivre la fraternité dans sa famille ou plus largement.

Le mot du jour

Fraternité

De nombreux passages bibliques tournent autour de la question de la fraternité. Souviens-toi, un père avait deux frères… C’est le début de la parabole du père prodigue. Au tout début de la bible nous est raconté le meurtre d’Abel par Caïn, deux frères. Aujourd’hui, il s’agit de la parabole de la paille et de la poutre. Pourquoi cela ? La fraternité n’est pas un fait acquis, elle est à recevoir sans cesse et elle grandit avec la reconnaissance de notre paternité commune.