Pépite d’Evangile

Évangile du 4ème dimanche du temps pascal selon St Jean

 Jésus dit aux juifs : « Je suis le bon pasteur, le vrai berger. » Il leur dit encore :
« Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais ; et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle :
jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main.
Ce que mon Père me donne est plus fort que tout,
et personne ne peut rien arracher de la main de mon Père.
Le Père et moi, nous sommes un. 
»

Le contexte
Cet épisode se situe quelques jours après la résurrection du Christ. Nous ne sommes plus à Jérusalem mais au bord de la mer de Galilée, région de naissance de la plupart des douze apôtres.

Une thématique
Certains mots de cet Evangile sont très évocateurs : barque, pêche, poissons, disciples, Pierre… On pressent qu’il s’agira d’un texte qui évoque l’Eglise et sa mission.

A propos des disciples
Sept des douze apôtres sont ici présents, le groupe est donc incomplet. De plus, il fait nuit. L’ambiance est morose. Ces disciples sont des pêcheurs professionnels et ne ramènent aucun poisson ! Ne reconnaissons nous pas notre Eglise aujourd’hui ? Pourtant, au cœur de cette nuit, au cœur de l’échec, Jésus vient les aider et permettra aux disciples de trouver du poisson en abondance. Ainsi dans la mission, Jésus nous précède toujours. Nous sommes appelés à collaborer à ce qu’il fait avec confiance et à ne pas désespérer de nous-mêmes même si parfois les fruits paraissent à priori décourageants.

Le personnage de Pierre
C’est Pierre lui-même qui décide d’aller à la pêche. Lorsque Jean s’écrie que Jésus est là, Pierre se jette à l’eau même s’il n’est pas le premier à le reconnaitre. Ensuite, Jésus retrouve Pierre près d’un « feu de braise » quelques jours après avoir été trahi pour son ami près d’un autre feu de braise. Au fond, l’évangéliste veut nous faire comprendre que le lieu de la trahison est ici, aussi le lieu de la miséricorde. Quelques versets après, Jésus confie à Pierre la mission d’être pasteur du troupeau. Que cela est beau ! Personne n’est trop loin pour Dieu. Bienheureuse trahison qui permit à Pierre de bénéficier de la miséricorde de Dieu et d’être envoyé en mission. Pierre aurait pu avoir honte de retrouver Jésus, or, il a plongé ! Un exemple à suivre.

A propos du successeur de Pierre
François est le successeur de Pierre. Il n’est rien sans les autres évêques, sans les autres chrétiens. De la même manière, que Pierre n’était rien sans Jean et les saintes femmes qui ont rencontré et reconnu le Ressuscité, lorsque Pierre est parti à la pêche, il n’est pas parti tout seul ! Tous, nous avons tous à collaborer à la mission de l’Eglise qui n’est pas la mission du pape mais celle du Christ. Il n’y a rien de plus beau que de se jeter à l’eau. Telle est notre mission commune.

La pêche
Elle consiste à redonner à l’autre de l’espérance, de l’aider dans sa recherche spirituelle, de lui faire connaître le Christ. La pêche consiste aussi à humaniser notre quartier, à le rendre le monde plus humain et donc plus divin. La pêche consiste à ne pas avoir peur de se prendre pour le pape dans son désir d’être proche des plus petits, des plus pauvres. Soyons un peuple de pêcheurs. Les disciples n’ont pêché que 153 poissons, il en reste encore beaucoup.

 

Le mot de la semaine  : CONNAITRE

Dans la Bible, la connaissance ne consiste pas seulement en une connaissance intellectuelle. Ce verbe recouvre à la fois l’amour, l’alliance et l’union sexuelle. Alors que beaucoup de cultures dissociaient ces activités,
la tradition judéo-chrétienne  appelle à les unifier.
L’image de deux anneaux enlacés évoque ces trois registres qui permettent de se connaitre.