C’était écrit déjà dans le livre du prophète Isaïe :
“Écoutez ce cri dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez le sol devant lui.
Comblez tous les ravins, aplanissez bosses et collines. Les chemins tortueux seront redressés et les chemins malaisés, aménagés. Tout homme, alors, verra le salut de Dieu.”
Le contexte
Une des figures bibliques qui évoque le plus le temps l’Avent est Jean-Baptiste. Reprenant Isaïe, un prophète de l’Ancien Testament, il (nous) dit :« Préparez le chemin du Seigneur». N’est-ce pas le sens de ce temps de préparation à Noël qu’est l’Avent ?
Une introduction magistrale
Jean-Baptiste, homme du désert
Zacharie est prêtre, il est un acteur du culte juif et par conséquent son fils aurait dû faire comme lui.
Pourtant, Luc précise que Jean le Baptiste reçoit de Dieu une parole dans le désert. Il y prêche pour les nombreuses personnes qui ne peuvent pas se rendre au Temple de Jérusalem soit parce qu’ils pensent être de mauvais croyants, soit parce que leur état de vie leur empêche d’y aller.
Son discours
Comme pour tout prophète, Jean-Baptiste relaie les paroles de Dieu. Elles sont un appel à la conversion, à une entreprise de terrassement intérieur afin que notre cœur soit prêt à accueillir le salut de Dieu, accompli dans la venue du Christ sur terre. Il ne s’agit pas de rajouter des choses dans notre vie pour être prêt mais d’aplanir, d’adoucir, de combler, de redresser. Autant de verbes qui disent l’action de l’Esprit en nous si nous voulons bien y collaborer.
Tout homme ?
Etonnant ce mot « tout ». On aurait s’attendre à une phrase du type « tout croyant ou tout bon juif verra le salut de Dieu». De même à la messe, ne dit-on «Heureux les invités au repas du Seigneur», pas seulement ceux qui sont présents mais tout homme. Comment comprendre cela ?
Le salut de Dieu sera visible par tout homme soit directement soit comme par ricochets, grâce au témoignage de croyants qui donneront à voir le « salut de Dieu » par leurs actes et leurs paroles.
Notre mission de chrétien qui n’est autre que celle du Christ prend une dimension nouvelle lorsque nous comprenons cela et que nous essayons de le mettre en pratique.
Le mot du jour
Hérode
L’Evangile en connaît deux : Hérode le Grand mort un peu après la naissance de Jésus, roi de Judée durant quarante ans, grand bâtisseur (Césarée une ville portuaire au sud d’Haïfa, le Temple de Jérusalem…) mais tristement célèbre pour sa cruauté. Il ne faut pas le confondre avec Hérode Antipas, un de ses fils, tétrarquede Galilée c’est à dire roi d’une partie de la Palestine qui a fait tuer Jean-Baptiste.