Fête du Corps et du Sang du Christ

Lecture du l’Evangile selon St Jean

En ce temps-là, Jésus disait aux foules des Juifs :
« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain,
il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair,
donnée pour la vie du monde. »
Les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme,
et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père,
de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi.
Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé.
Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »

 

Pour mieux comprendre…

La réception de ces paroles…
A la suite de ce discours, de nombreuses personnes ont cessé de suivre Jésus.
Ce qu’il disait était inacceptable. Alors, il s’est retourné vers les Douze
et il leur a demandé s’ils voulaient partir.
C’est à ce moment-là que Pierre a répondu :
« Seigneur, à qui irons-nous, tu as les paroles de la vie éternelle ».

La chair à manger ?
Comme les contemporains de Jésus, nous pouvons aussi nous interroger :
« Comment cet homme peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Même avec du recul, « manger Jésus » reste une question.
Sa présence dans ce bout de pain reste délicate à saisir et à exprimer.
Pour s’en convaincre, il suffit d’essayer d’en parler autour de nous, en particulier à ceux qui ne partagent pas notre foi. D’ailleurs, ce n’est pas un petit paradoxe : Les paroles que nous adresse Jésus semblent incompréhensibles et pourtant elles nous font vivre. Comment donc s’en sortir ?
Il nous faut suivre le chemin de Pierre. Vivre de ces paroles, les laisser pénétrer en nous sans d’abord vouloir les expliquer ; Autrement dit, pour comprendre l’Eucharistie, il faut avant tout la vivre, en vivre
et laisser l’Esprit nous faire saisir peu à peu ce qu’elle est vraiment.
Que cela ne nous empêche pas d’aller plus avant dans ce texte…

La vie…
Le mot « vie » avec ses dérivés revient souvent dans ce passage : « Je suis le pain vivant »,
« Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement », « le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie ». Que peut-on dire de cette vie dont nous parle Jésus ?
Elle est d’abord un cadeau, cette vie est un don, elle nous est offerte par grâce.
Cette vie que Jésus nous donne nous rend vivants, elle nous transforme en être vivant,
en être capable de donner, de se donner et même de pardonner.

Carburant hebdomadaire
Si au jour de notre baptême, nous avons reçu la vie de Dieu en nous, celle-ci a besoin d’un carburant qui pourra permettre à cette vie divine de s’exprimer dans notre vie quotidienne. Jésus en parle en termes de nourriture et de boisson. De la même manière que sans eau et sans alimentation, la vie humaine n’est pas possible au simple sens biologique, sans le corps et le sang du Christ reçus lors de la messe, notre vie spirituelle meurt peu à peu. Cette nourriture est absolument vitale. La communion, c’est notre pain pour la route.