En Avent ! 2ème partie

Evangile de Jésus-Christ selon St Marc

Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, Fils de Dieu.
°2 Il est écrit à ce sujet dans le prophète Isaïe :
oici que j’envoie mon messager devant toi pour te préparer le chemin.
°3 Une voix crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez le sol devant lui.
°4 C’est ainsi que Jean se mit à baptiser dans le désert ; il prêchait un baptême lié à une conversion, en vue d’obtenir le pardon des péchés. °5 Tout le pays de Judée et tout le peuple de Jérusalem venaient à lui et se faisaient baptiser par lui dans la rivière du Jourdain, en même temps qu’ils confessaient leurs péchés.
6 Jean avait un manteau en poils de chameau et portait un pagne de peau autour des reins.
Il se nourrissait de sauterelles et de miel d’abeilles sauvages.
°7 Il disait bien clairement : “Un plus fort que moi vient derrière moi et je ne suis pas digne de délier, en me baissant, les lacets de ses sandales. °8 Je vous ai baptisés dans l’eau, mais lui vous baptisera dans l’Esprit Saint.”

 

Le premier verset :
Pas de blabla chez Marc, en un verset, tout est dit. Son livre raconte le commencement de la Bonne Nouvelle de
Jésus-Christ, le Fils de Dieu. Remarquons que chacun des mots utilisés nous dit quelque chose du mystère du Christ.
Commencement : Cette réalité renvoie à un autre commencement, celui raconté dans la Genèse.
Bonne Nouvelle : C’est la clé d’interprétation de tout l’Evangile. C’est la seule raison d’être de ce livre.
Mais cette Bonne Nouvelle est à découvrir petit à petit.
Jésus Christ : Ce livre porte sur une personne nommée Jésus (Dieu Sauve) qui porte la mention de Christ.
Ce n’est pas son nom de famille. Le Christ désigne Celui qu’attend le peuple juif depuis longtemps qui doit le libérer et le guider.
Fils de Dieu : Cette mention a une portée considérable, particulièrement choquante pour les juifs.
Dès la première phrase, nous apprenons que ce Jésus est Fils de Dieu
en tant qu’il est Dieu depuis toujours et pour toujours.

Quelques éléments qui pourront t’aider :
Le début de l’Evangile de Marc évoque non pas la naissance de Jésus mais la prédication de Jean-Baptiste.
Une posture : Un témoignage authentique en cohérence avec sa manière d’être, simple et directe.
Jean-Baptiste nous est présenté par sa nourriture et ses vêtements comme un homme du désert.
Ce n’est pas un professionnel de la religion comme son père Zacharie, lui prêche dans le désert.
Sa cible : Ceux qui n’ont pas accès au temple, aux synagogues parce qu’ils sont considérés comme impurs. Il réunit les pauvres de Dieu, les religieusement incorrects.

Son discours : Il leur donne des règles éthiques et son baptême va devenir un baptême de conversion. Selon lui, les derniers temps sont près de s’ouvrir, son baptême d’eau est le signe visible de cette préparation ; Il signifie une conversion radicale de celui qui l’accepte : il faut confesser ses péchés et se tourner vers Dieu une fois pour toutes, dans une conduite de fraternité et de justice. Ce baptême est ouvert à tous, il s’agit de constituer le peuple bien disposé à la venue du Seigneur et de s’agréger à cette communauté qui attend le Messie.

Et pour nous aujourd’hui ?
Jean-Baptiste a du charisme. Ses initiatives ont du succès mais il ne se prend pas pour le Bon Dieu.
« Voici venir derrière moi, celui qui est plus puissant de moi ». La figure de Jean-Baptiste peut nous aider à ne pas être grisé par nos propres réussites. Ultimement,  c’est de Dieu dont le monde a besoin pour vivre. Même si Dieu a choisi de passer par nous, pour dire qui Il est, pour agir comme Lui, faisons attention à ne pas trop facilement nous approprier ce qu’un Autre a semé. Autrement dit, ne confondons pas le soleil et la lune…

 

Le mot de la semaine : L’Evangile
L’Evangile avant d’être un texte a été un message transmis oralement.
L’utilisation de ce mot a une portée un peu polémique dans la mesure où dans la culture romaine, le seul évangélisateur est l’empereur lui-même. C’est à l’époque le seul évangélisateur. Il annonce une victoire militaire ou la naissance d’un successeur. Les évangélistes ont récupéré le mot pour en donner un sens bien différent. La Bonne Nouvelle consiste en une réalité qui donne de la saveur à la vie, plus encore qui bouleverse la vie de ceux qui l’annonce et de ceux qui l’entendent.
En trois mots : Christ est ressuscité !