Evangile de Jésus-Christ selon Saint Marc
Faites attention, restez éveillés ! Car vous ne savez pas quand ce sera le moment.
Il en sera comme d’un homme qui part à l’étranger et laisse sa maison ; il a donné des responsabilités à ses serviteurs : à chacun son travail, et il a demandé au portier de rester éveillé.
Veillez donc ! Vous ne savez pas si le maître de maison reviendra le soir, au milieu de la nuit, au chant du coq ou au petit matin. Il ne faudrait pas qu’il vous trouve en train de dormir lorsqu’il reviendra à l’improviste.
Ce que je vous dis, je le dis à tous : restez éveillés !
Le contexte :
Très étonnant ! Au moment où Jésus doit mourir, il parle de sa venue. Comme s’il n’était pas vraiment venu en faisant pendant trente ans, l’expérience de la vie avec nous. Précisément, Jésus évoque quelques versets avant cet extrait d’Evangile de la « venue du Fils de l’homme ». Jésus indique que seul le Père connaît le jour, l’heure de cette venue. Pas même lui ! La conséquence de cela nous est donnée dans le passage de ce dimanche :
Il faut veiller ! On connaît bien les veillées pendant les camps, la veille du feu chez les scouts, l’ordinateur que l’on met en veille. Ces exemples peuvent nous aider à comprendre !
Une attente active !
Cette veille signifie déjà qu’il ne s’agit pas de s’endormir et de rater cette venue. Mais l’évangile va plus loin. Il s’agit d’une attente active. Un peu comme les navigateurs qui se préparent avant de partir faire un tour du monde. Ils ne savent pas la date de leur départ, attendant les conditions climatiques optimales pour se lancer dans l’aventure. Ils doivent se tenir prêts en permanence pour partir. Le bateau et l’ensemble de l’équipage doivent être opérationnels pour partir dès que le temps le permettra.
Pour quoi attendre ?
Il s’agit d’attendre le retour du Christ ! Et chacun a la responsabilité de cette attente. Dans nos vies, elle prend consistance quand nous nous montrons capables de faire advenir le Royaume de Dieu. Nos vies si modestes soient-elles doivent contribuer à la croissance de l’humanité nouvelle que Jésus viendra sceller par son retour en gloire.
Nous ne sommes pas des profiteurs sur cette terre, nous avons quelque chose à apporter, une contribution précieuse, irremplaçable. Le pire serait de rester passif ou d’oublier que nous sommes en attente de quelque chose. Comme le tournesol est en perpétuelle recherche du soleil, chaque personne et en particulier chaque chrétien est en recherche, en attente du Royaume.
Ce que l’on appelle habituellement la fin du monde, est une bonne Nouvelle. Ce moment de l’histoire où Jésus reviendra tout mettre en ordre est notre espérance. Mais si Dieu nous a créés sans nous, il ne pourra pas nous sauver sans nous. Cette attente active est une dimension de notre participation au salut. C’est une grande responsabilité pour nous chrétiens parce que nous ne travaillons pas ainsi à notre propre salut uniquement mais nous contribuons à celui de l’humanité au-delà du cercle des croyants.
Bien concrètement, les défis de l’écologie, de la paix sont des manières de faire émerger le Royaume dès maintenant. Ce n’est ni un luxe, ni une option ! Au travail !