Evangile de Jésus-Christ selon St Marc
Le premier jour des Pains sans Levain, où l’on devait immoler l’agneau de la Pâque, les disciples dirent à Jésus : “Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour manger la Pâque ?”
Alors il envoie deux de ses disciples en leur disant : “Allez à la ville ; un homme portant une cruche d’eau vous rejoindra : suivez-le. Et là où il entrera, dites au propriétaire : Le Maître te fait dire : Où est ma salle où je mangerai la Pâque avec mes disciples ? Il vous montrera à l’étage une grande pièce garnie de coussins, bien aménagée ; vous y préparerez tout ce qu’il nous faut.”
Les disciples partirent, arrivèrent à la ville et trouvèrent tout comme Jésus le leur avait dit ; ils firent les préparatifs de la Pâque. Pendant qu’ils mangent, Jésus prend du pain, prononce une bénédiction et le rompt. Puis il le leur donne en disant : “Prenez, ceci est mon corps. « Il prend ensuite la coupe, il rend grâces, il la leur donne et ils en boivent tous. »
Puis il leur dit : “Ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est versé pour une multitude. En vérité je vous le dis : Je ne boirai plus du produit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai nouveau dans le Royaume de Dieu.”
Le contexte :
C’est le dernier repas de Jésus. Tu remarqueras qu’il est soigneusement préparé par les disciples et Jésus lui-même. Il se déroule lors de la Pâque juive, fête qui fait mémoire du passage de la mer rouge par le peuple hébreu, lui permettant ainsi de se libérer de l’oppression égyptienne
Jésus prend du pain :
Le pain est le fruit de la terre et du travail des hommes, il représente la collaboration de l’homme avec Dieu qui offre le blé et le soleil. Quand Jésus prend le pain, il veut signifier qu’il prend notre vie, notre travail, notre histoire. Ce premier geste de Jésus nous rend vraiment participants de toute eucharistie. Jésus prend ta vie, ce que tu es, tel que tu es, ce que tu veux bien lui donner.
Lorsque tu communies, tu ne te présentes pas devant le Seigneur en « petit saint », mais avec tout ce qui te constitue, tes grandeurs mais aussi tes faiblesses. Jésus prend tout cela et va le transformer.
Jésus prononce une bénédiction :
Il bénit le pain, il dit du bien sur ta vie pour la rendre meilleure. Cette prière juive est aussi une prière d’action de grâces, une eucharistie. Tu comprends pourquoi faire eucharistie est plus grand que la messe. L’Eucharistie englobe notre vie entière. Toute notre vie devrait être eucharistique, c’est à dire merci à Dieu et aux autres. Ce qui tu vis le dimanche n’est pas une parenthèse agréable mais un appel à vivre durant toute la semaine ce qui a été célébré !
Jésus rompt le pain :
On n’aime pas cette idée de rupture et cela se comprend. Les ruptures sont si douloureuses. Rompre revient à briser, séparer. Mais pour partager, il faut bien rompre. Il n’y a pas de partage sans cassure. Il n’y a pas de naissance sans séparation. Jésus rompt le pain pour le partager comme il perdra sa vie pour nous l’offrir.
Jésus donna le pain et la coupe à ses disciples :
Jésus donne ici le pain avant de donner sa vie pour l’humanité ! C’est un don sans retour. Les disciples ne se servent pas le pain et le vin, ils les reçoivent du Christ. De la même manière, toi aussi, considère tout ce qui te fait vivre comme un don de Dieu.
A travers les biens dont tu bénéficies, il te faut y déceler le donateur. L’eau, la nourriture, la famille ou les amis ne sont pas des dûs mais des dons de Dieu.