EVANGILE DE JESUS-CHRIST SELON St JEAN
Au soir de ce premier jour de la semaine, les portes étaient fermées par peur des Juifs là où les disciples étaient réunis. Jésus vint et se tint au milieu d’eux. Il leur dit : “Soyez en paix !”
20 Ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté, et ce fut la joie pour les disciples qui voyaient le Seigneur.
21 Et puis il leur dit de nouveau : “Soyez en paix ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie.”
22 Ayant dit cela, Jésus souffla vers eux et leur dit : “Recevez l’Esprit Saint.
23 Ceux à qui vous enlèverez les péchés, ils leur seront enlevés ; quand vous les maintiendrez, ils seront maintenus.”
24 L’un des Douze était Thomas, surnommé le Jumeau ; il n’était pas avec eux pour cette venue de Jésus.
25 Comme les autres lui disaient : “Nous avons vu le Seigneur”, il leur répondit :
“Tant que je ne vois pas ses mains avec la marque des clous et que je ne mets pas le doigt dans
la marque des clous ; tant que je ne mets pas la main dans son côté, je ne crois pas.”
26 Et voilà que de nouveau, huit jours plus tard, les disciples étaient à l’intérieur et Thomas avec eux.
Alors que les portes étaient fermées, Jésus vint et se tint au milieu. Il dit : “Soyez en paix.”
27 Ensuite il dit à Thomas : “Mets ici ton doigt, regarde mes mains. Avance ta main et mets-la dans mon côté.
Cesse de nier, et crois !” 28 Pour toute réponse Thomas lui dit : “Tu es mon Seigneur et mon Dieu !”
29 Et Jésus lui dit : “Tu m’as vu et tu crois. Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui croient.”
Le contexte :
C’est une scène racontée par Saint Jean en deux actes avec une unité de lieu. Le premier acte a lieu le soir de Pâques sans Thomas. Le deuxième, une semaine après avec la présence de Thomas.
Un chrétien isolé est un chrétien en voie de disparition
Le jour de Pâques, pour des raisons non précisées, Thomas a du s’absenter :
« il n’était pas avec eux pour cette venue de Jésus », il s’est donc mis pour un temps au moins en dehors du groupe des disciples, de l’Eglise primitive. La conséquence est immédiate : sa foi est devenue fragile, il a besoin de voir pour croire. Nous le savons d’expérience, difficile d’être chrétien tout seul. Notre relation à Dieu est personnelle mais aussi communautaire. Le rassemblement du dimanche autour du Christ réellement présent est essentiel au sens où il nourrit, construit, renforce notre relation à lui grâce à la communauté rassemblée.
La résurrection de la chair.
L’évangéliste insiste beaucoup sur la réalité corporelle de la résurrection de Jésus qui est reconnu par les marques de sa crucifixion. Le crucifié est en même temps le ressuscité. Le corps de Jésus est à la fois le même puisque ses disciples le reconnaissent mais aussi différent parce que Jésus ne souffre plus.
Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui croient
Cette béatitude s’adresse à toi quand tu te montres capable d’aller au-delà des apparences.
A la différence des disciples, nous n’avons pas vu le Seigneur, pourtant nous croyons en Lui. Parfois, nous doutons, nous aimerions tellement avoir des preuves de la présence du Christ en nous mais aussi dans notre monde, souvent en manque de paix. Les yeux de la foi nous manquent parfois, pour déceler aussi chez l’autre, souvent le plus pauvre, cette présence agissante du Christ. Et pourtant, la bénédiction du Christ passe par cette attitude pleine de confiance : Croire sans voir.
Mon Seigneur et mon Dieu !
Dans toutes les églises indiennes, cette profession de foi est inscrite. Nous aurions tort de la critiquer.
Elle vient un peu tard mais qu’importe. Nos chemins vers la foi ne doivent pas être comparés.
Thomas a pris du temps mais quel cri ! « Mon Seigneur et mon Dieu »
Tu peux être attentif au fait que Thomas utilise l’article « Mon ». Le Dieu de Jésus-Christ n’est pas une réalité extérieure à toi, Il est ton Dieu. Thomas fait l’expérience d’un Dieu personnel qui le touche
au profond de son être. Que son cri devienne le tien, le nôtre !