Evangile de Jésus-Christ selon St Marc
En sortant de la synagogue, il se rendit à la maison de Simon et André, avec Jacques et Jean.
La belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre : tout de suite ils lui en parlent.
Jésus s’approche et la soulève en la prenant par la main : la fièvre la quitte et elle commence à leur faire le service. Au soir, dès que le soleil fut couché, on commença de lui amener tous ceux qui souffraient de maladies ou de démons. La ville entière se pressait devant sa porte.
Jésus guérit de nombreux malades, atteints de diverses maladies, et chassa de nombreux démons.
Mais il ne laissait pas parler les démons, car ils l’avaient reconnu.
Au petit matin, alors qu’il faisait encore nuit, Jésus se leva, sortit et s’en alla dans un lieu désert.
Il y resta en prière. Simon et ses compagnons se mettent à sa recherche et, quand ils le trouvent, ils lui disent : “Tout le monde te cherche.” Il leur dit alors :
“Sortons d’ici, allons aux villages voisins pour que j’y prêche aussi ; c’est pour cela que je suis sorti.”
Il alla donc prêcher dans leurs synagogues par toute la Galilée ; il chassait aussi les démons.
Le contexte :
Marc a été un proche de Pierre et de Paul. Marc interprète, se fait l’écho tout au long de l’évangile de la pensée de Pierre. Nous sommes au début de l’évangile de Marc. La scène se situe à Capharnaüm, ville où habite Pierre.
Jésus vient d’appeler quatre pêcheurs Simon (Pierre), André, Jacques et Jean et d’enseigner avec autorité dans la synagogue.
Quelques éléments qui pourront t’aider :
Ce passage résume en quelque sorte toute l’activité de Jésus en ces trois années de vie publique. Il guérit les malades, chasse les démons. Ce qui est frappant à la fin de l’Evangile est son désir de prendre de la distance et de prier. Enfin, Jésus ne reste pas enfermé dans un lieu, une activité, il part. Sa vie est itinérante. Il est toujours en mouvement.
Au verset 34, une phrase énigmatique : « Jésus ne laissait pas parler les démons, car ils l’avaient reconnu ».
Pourquoi donc ce secret ? Personne ne parvient pas à connaitre Dieu en quelques jours. Il faut un long temps d’amitié avec Dieu, avec le Christ pour le connaitre vraiment et pour pouvoir en dire quelque chose de vrai. Des définitions ne nourrissent pas le cœur si elles ne sont pas habitées d’un vrai amour.
Une question peut se poser : Quel est donc le sens de toutes ces guérisons ? Une carotte pour attirer les gens afin qu’ils croient ? Ce serait terriblement choquant. Les miracles en général et les guérisons en particulier sont des signes pour dire que le Royaume de Dieu vient, qu’il s’approche. S’il est vrai que le risque est grand de repartir guéri sans avoir rencontré Dieu, Jésus l’assume. Petit à petit, il rapprochera guérison physique et conversion du cœur, miracle et foi.
Le mot de la semaine ? SE LEVER
Le matin du sabbat, le samedi matin, Jésus prend la belle mère de Pierre et l’aide à se lever.
Le dimanche matin à la première heure, Jésus se lève pour aller rencontrer son Père.
Au matin de Pâques, le Père fera relever Jésus d’entre les morts.
Autrement, dit le verbe « se lever » dit beaucoup plus qu’une attitude du corps, il évoque la résurrection.
On peut même dire que dans la bouche de Marc, se lever est synonyme de ressusciter.
Il n’est pas étonnant que même au début de l’Evangile, il soit fait mention de la résurrection. N’oublions jamais que la seule raison d’être des Evangiles est de transmettre cette grande nouvelle : Jésus est ressuscité.