Fête de Pentecôte

Lecture du livre des Actes des Apôtres

Quand arriva le jour de la Pentecôte, au terme des cinquante jours après Pâques,
ils se trouvaient réunis tous ensemble.
Soudain un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent :
la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière.
Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent remplis d’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et
chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit.
Or, il y avait, résidant à Jérusalem, des Juifs religieux,
venant de toutes les nations sous le ciel.
Lorsque ceux-ci entendirent la voix qui retentissait, ils se rassemblèrent en foule.
Ils étaient en pleine confusion parce que chacun d’eux entendait dans son propre dialecte ceux qui parlaient.
Dans la stupéfaction et l’émerveillement, ils disaient :
« Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ?
Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans son propre dialecte, sa langue maternelle ?
Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, de la province du Pont et de celle d’Asie, de la Phrygie et de la Pamphylie, de l’Égypte et des contrées de Libye
proches de Cyrène, Romains de passage, Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes,
tous nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu. »

 

En ce jour de Pentecôte, Il y avait du monde à Jérusalem…
Normal, de nombreux juifs étaient venus en pèlerinage à Jérusalem pour célébrer cette fête.

Il y avait donc du monde à Jérusalem… Les disciples étaient réunis tous ensemble.
Pour décrire cette expérience unique, Luc convoque des images bibliques bien connues, le feu, le vent.
Surtout, il nous dit que les apôtres se mirent à parler en d’autres langues.
Arrêtons-nous sur cela : Parler la langue de l’autre…
Parfois, nous sommes de la même famille, de la même communauté et nous sommes incapables de nous comprendre. 
L’Esprit Saint nous donne de parler la langue de l’autre. Il nous délivre des incompréhensions liées au langage. Quelle Bonne Nouvelle !

Et, le récit de Luc détaille l’origine géographique des pèlerins. Certaines régions sont des points chauds du globe : Turquie, Syrie, Egypte, Libye et j’en passe.
Comment ne pas être touché par l’actualité de ces contrées d’Europe et du Proche Orient ?
Ce pourrait-il que l’Esprit Saint permette à tous les habitants de ces régions de se parler et même de se comprendre ?
Non pas avec une même langue comme à Babel.
Mais que chacun puisse se faire comprendre dans la langue de l’autre.
On imagine les conséquences dans la vie du monde : Une paix durable, une fraternité retrouvée.

Ce migrant trouvera-t-il un crétois parler sa propre langue pour lui permettre d’envisager  un avenir meilleur ?
Ce réfugié syrien pourra t’il dialoguer dans sa langue avec un égyptien pour lui redonner courage ?
De la même manière, dans tous les conflits qu’ils soient entre personnes ou entre états, saurons-nous nous montrer dociles à l’Esprit Saint pour parler la langue de l’autre ?

Tous, nous les entendons parler dans nos langues les merveilles de Dieu.
L’Esprit Saint n’agit pas individuellement. Il souffle sur tous.
Effectivement mais il ne peut être reçu que par chacun.
Si comme le note Luc, certains se moquent et prennent les apôtres pour des ivrognes,
soyons grâce à l’Esprit Saint, frères en humanité de ces pèlerins du monde entier.
Si notre monde manque de quelque chose, c’est surtout de fraternité, de solidarité, d’amour vécu concrètement. Que l’Esprit Saint en ce jour de Pentecôte nous fasse devenir vraiment des frères 
à l’image du Fils de Dieu fait homme qui s’est fait frère !