Un maître de la Loi avait suivi leur discussion. Voyant comment Jésus avait su leur répondre, il lui posa cette question : “Quel est le premier de tous les commandements ?”
Jésus lui répond : “Voici le premier : Écoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est un Seigneur unique. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ton intelligence et de toute ta force.
Et voilà le deuxième : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ces deux-là.” Le maître de la Loi lui dit : “Bien, Maître ! Tu as dit en toute vérité que Dieu est unique et qu’il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer le prochain comme soi-même vaut mieux que tous les holocaustes et tous les sacrifices.” Voyant qu’il disait là quelque chose de très juste, Jésus lui dit : “Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu.” Dès ce moment, personne n’osa plus lui poser de questions.
Le contexte
Juste avant cette scène, Jésus est aux prises avec des sadducéens (juifs proches du haut clergé juif) à propos de la réalité de la résurrection des morts. Ils sont clairement marqués par la pertinence de ses réponses et veulent aller plus loin. Il ne faut pas voir forcément ce dialogue comme une controverse mais plutôt comme un échange qui se veut constructif.
« Ecoute »
Cela n’apparait peut être pas à la première lecture mais Jésus reprenant les paroles de l’Ancien Testament nous appelle à écouter. Respecter les commandements nécessite en tout premier lieu une écoute, l‘écoute de Dieu. Les deux commandements sont en quelque sorte des conséquences de cette écoute. Dans notre vie quotidienne, écoutons-nous, qui écoutons-nous ? Es-tu avant tout à l’écoute de toi-même ou de celui qui, au cœur de notre cœur ne cesse de te parler ?
Le « Notre Père » des juifs
Jésus aurait pu répondre à la question posée en citant les dix commandements. Au lieu de cela, il préfère citer les premiers mots d’une prière juive équivalente au Notre Père. Elle consiste en une profession de foi au Dieu unique, qui rappelons-le était une chose originale à l’époque biblique puisque les peuples alentours étaient polythéistes.
L’originalité de la citation de Jésus vient du fait qu’elle lie l’amour de Dieu avec celui du prochain.
Les deux commandements étaient connus puisque présents dans la Bible mais Jésus considère ces deux préceptes comme ne formant qu’un seul.
« Comme soi-même »
Le Christ reprenant les Ecritures nous invite à aimer son prochain comme soi-même. Sans s’idéaliser bien sûr, cette attitude s’appelle l’humilité. Elle honore Celui qui nous a créés et nous rend capable d’aller vers les autres.
Pour actualiser…
Jésus nous invite à faire deux passages. Pour certains, celui qui consiste à saisir que la foi en Dieu nécessite un amour vrai, sincère de tous les hommes et particulièrement celui qui est proche. Pour d’autres, celui qui consiste à passer d’un humanisme authentique, d’une fraternité vécue à la reconnaissance d’une transcendance, d’un Dieu personnel qui nous aime et qui mendie notre amour. La croix résume bien ces deux dimensions inséparables, l’axe horizontal qui dit l’amour du prochain et l’axe vertical qui évoque la relation à Dieu. Être crucifié avec le Christ ne signifie-t-il pas cette double exigence que Jésus a portée jusqu’au bout ?
Le mot du jour
Commandements
La Torah en compte 613.
365 positifs comme le nombre de jours dans l’année
248 négatifs comme le nombre d’os dans notre corps.